Invité du Forum de la chaîne 1 de la radio nationale, le 10 février 2025, M. Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué que les réformes des œuvres universitaires ordonnées par le président de la République, visent à répondre aux attentes des étudiants. Ces réformes permettront d’obtenir des résultats qui seront ensuite soumis au gouvernement, dans le cadre d’une collaboration avec le ministère de la Jeunesse, pour lequel des comités et des ateliers ont été établis.
Les réformes universitaires étant multidimensionnelles, les comités et groupes de réflexion, créés au sein du comité ministériel commun aux secteurs de l’enseignement supérieur et de la jeunesse, veillent à ce que les services proposés s’inscrivent dans le cadre du budget annuel alloué par l’État. Ces services doivent non seulement s’adapter aux réalités du terrain, mais aussi répondre aux besoins d’un large nombre d’étudiants. Il est donc essentiel de considérer cette réforme non seulement sous son aspect pédagogique et formatif, mais aussi dans sa dimension politique. L’objectif fondamental est de garantir aux étudiants des conditions optimales de formation afin qu’ils soient pleinement préparés aux responsabilités qu’ils assumeront à l’avenir.
Concernant les préparatifs pour la rentrée universitaire 2025/2026, le ministre a déclaré que « l’objectif est d’étendre l’utilisation de la langue anglaise, d’autant plus que 80 % des spécialités, notamment les domaines des sciences et des technologies, sont dispensées en langue par des enseignants qualifiés. Renforcer davantage cette pratique est donc un objectif clé de la prochaine rentrée universitaire. Les matières fondamentales à savoir les mathématiques, l’informatique, l’intelligence artificielle et la programmation continueront d’être soutenus pour assurer un meilleur niveau de la formation universitaire. Le ministre de l’Enseignement supérieur précise que ces matières seront intégrés dans le cursus des sciences humaines, afin d’assurer un niveau équivalant pour tous les étudiants soit dans toutes les filières et de permettre aux disciplines des sciences humaines et sociales de contribuer au progrès de l’économie nationale ».
Le ministre a souligné que l’université s’adapte aux évolutions mondiales en technologiques et en numérisation. De ce fait, le secteur a élaboré un programme spécial pour la période 2024/2029, en accord avec le programme du président de la République, qui se concentre sur trois axes stratégiques : l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la mise en avant des sciences et des mathématiques et la transformation de l’université en un pilier de l’économie innovante.
Il a ajouté que l’université est ouverte au domaine minier et à la carte de la formation et de l’enseignement supérieurs en termes d’ingénierie minière et de géologie à travers plusieurs universités, notamment dans les zones d’activité de ce secteur, afin de former des spécialistes qui répondent aux exigences du domaine.
Concernant le rôle de la recherche scientifique dans la dynamisation l’économie, le ministre a souligné l’existence de 21 centres de recherche, chacun associé à une entreprise économique, assureront la transformation des résultats de la recherche en produits finis commercialisables, contribuant ainsi au développement économique et au bien-être des citoyens.
Il a ajouté que la recherche scientifique s’est donnée pour mission de résoudre des problèmes stratégiques liés à la sécurité à tous les niveaux notamment en ce qui concerne l’eau, l’énergie et la santé. Elle entre dans l’ère de la quatrième génération (4.0), en synergie avec les universités. D’ici 2027, l’Algérie devrait afficher les caractéristiques d’un pays émergent, notamment grâce aux résultats de toutes les formations, comme la nouvelle approche du doctorat, qui redéfini les spécialités nécessaires pour soutenir l’économie nationale. De plus, le rôle de l’entrepreneuriat dans l’environnement universitaire qui a transformé la perception de la formation, comme en témoigne l’essor des startups issues des ces institutions en l’espace de deux ans. De nouvelles procédures ou accords conclus avec différentes institutions économiques sont en cours d’élaboration, dans le but de diversifier et de moderniser cette dynamique, tout en visant à porter le nombre de participants à 20 000 startups d’ici à 2029, conformément au programme de monsieur le président de la République. M. Kamel Baddari a affirmé qu’en l’espace d’une seule année, 111 startups et près de 930 micro-entreprises ont été créées au sein des établissements universitaires, ce qui augure d’une augmentation du nombre dans les années à venir.
Détails de la rencontre via le lien :
https://news.radioalgerie.dz/ar/node/59765